mardi, janvier 02, 2007

La Vierge Marie dans l'Histoire de France - 10 - Chapitre V

La Vierge Marie et les Carolingiens

Marie a toujours été victorieuse des hérésies et l'on peut dire - sans crainte d'erreur - que jamais une hérésie quelconque n'a été vaincue sans son intervention:
Une première fois déjà la vierge avait suscité la France et son Roi, Clovis, pour briser l'hérésie arienne à Vouillé et sauver l'Eglise.
Deux siècles et demi plus tard, les hordes de l'Islam s'avancent de toutes parts comme un torrent dévastateur et semblent devoir submerger l'Europe. Elles campent déjà dans les plaines de Poitiers, où, sûres de leur victoire, elles se livrent dans leur camp aux orgies les plus immondes.
Elles comptent sans Marie: Pour sauver la civilisation chrétienne menacée de fond en comble, la Reine du Ciel fait de nouveau appel à la Race Royale des Francs; elle suscite Charles Martel qui continue les "Gestes de Dieu".
Les soldats chrétiens, à l'exemple de leur chef, loin d'imiter les sectateurs de Mahomet dans leurs débauches, se préparent noblement au combat. Bouniol trace de leur camp la description suivante:
"Là, point de chants folâtres, point de musique voluptueuse, point de banquets ni de fêtes; mais le silence austère et un calme qui avait quelque chose de formidable. Les soldats échangeaient des paroles rares, en hommes préoccupés de graves pensées; on en voyait d'autres, en plus grand nombre, se presser autour des tentes surmontées de la croix, indiquant que là se trouvaient les prêtres. En maints endroits aussi, les guerriers s'empressaient pour élever et décorer des autels.
"Bien avant que le soleil lançat ses premiers rayons, à ces autels, les évêques et les prêtres disaient la messe et les soldats en foule s'agenouillaient pour recevoir le Pain des forts, la Sainte Eucharistie.
"Charles Martel et ses leudes donnaient l'exemple: on les vit tour à tour communier avec ferveur. Le fils de Pépin, devant l'immensité du péril, grandissait avec sa mission... Aussi, quand après la communion il fut certain qu'il n'était plus seul, qu'il portait le Dieu vivant dans son coeur, il se leva sentant en lui-même une force nouvelle, inouïe, surhumaine; et sa sublime confiance, son indomptable énergie se trahit dans l'éclaire de son regard.
"À la vue de cette flamme qui sortait de ses yeux et de son visage rayonnant d'une sainte audace, il y eut comme un frémissement parmi les leudes, et tous, par un élan involontaire, battant des mains l'acclamèrent par ce cri:
"Vive le bon Charles! Honneur et victoire au chef des Francs!
"Vive le Seigneur! Vive son Christ! dit le héros, par Lui seul on est victorieux!" (1).
Alors, "Charles Martel fond sur les Sarrazins avec toute la furia francese, les bat, les broie, des écrase, comme avec un marteau, dans les champs de Poitiers". (2).
Une fois encore, Marie, de son pied virginal avait triomphé de l'hérésie et la Race Royale des Francs de nouveau avait été son instrument pour écraser le serpent infernal.
Le triomphe avait été obtenu un samedi, jour de la Vierge (3).
Charles Martel attribua sa victoire de Poitiers à Marie. Un an auparavant, la Vierge déjà lui avait donné la victoire lors du siège d'Avignon: Dès l'aube du jour, Charles avait fait célébrer le Saint Sacrifice dans sa tente et reçu la Sainte Communion. Puis à la tête de ses troupes, il avait mis en pleine déroute l'armée ennemie et s'était emparé de cette ville. Pour en remercier Dieu et Marie, il fit célébrer de nouveau les saints Mystères à l'endroit même où la bataille avait prit fin. (4).
Marie bénit spécialement les descendants de Charles Martel: son fils Pépin le Bref monte sur le trône. Il tient à mettre sa couronne sous la protection de la Reine du Ciel et ne veut être sacré que dans une église dédiée à la Vierge. Le Pape vient le sacrer comme étant le Prince le plus digne de régner. En reconnaissance, il vole au secours du Pontife; avec son armée il sert de rempart à l'Eglise quand elle est attaquée, son épée lui assure la victoire et la liberté. Il constitue le Domaine Temporel du Saint Siège, seul gage réel et certain de son indépendance.
La protection mariale ne tarde pas à se manifester, un jour que le Roi s'est égaré à la chasse - dans les forêts profondes de la Tarentaise, aux pieds des glaciers - et désespère de trouver un chemin, tout à coup, le son argentin d'une petite cloche se fait entendre. C'est le salut. Le tintement dirige ses pas; il arrive à un petit ermitage. Le modeste oratoire est dédié à Marie. Avec ferveur et reconnaissance, il prie aux pieds de la madone rustiquement sculptée et y dépose sa toque brodée d'or et ornée de pierreries. Rentré dans son palais, il fait reconstruire la petite chapelle qui depuis lors devient le pèlerinage de N.-D. des Vernettes sur Pesey (5).
Il avait fondé N.-D. de la chaussée en 756 à Valenciennes.
C'est à lui également qu'on doit la fondation de l'abbaye de Sainte-Marie de Sorèze qui devint célèbre au XVIIe siècle quand Louis XIV y installa l'École Militaire des Officiers.
A Pépin, Marie accorda un fils qui devait être si grand que "la grandeur a pénétré jusqu'à son nom: Charlemagne.".
Dès sa plus tendre enfance, Charles a une dévotion profonde à la Sainte Vierge. Aussi, ne cesse-t-il, au cours de son très long règne de développer dans ses Etats le culte de la Reine du ciel. Il ne se contente pas de fréquenter les principaux pèlerinages de la Vierge: Chartres, Rocamadour où il va avec Rolland, Le Puy, dont il fait l'un des trois points du Royaume où les fidèles peuvent acquitter le Denier de Saint-Pierre. Il fait des dons importants à N.-D. de Moutiers, accorde à N.-D. de Condat à Libourne une épine de la Sainte Couronne; il restaure N.-D. des Doms construite par Sainte Marthe et où Saint-Denis et Saint-Rémi sont venus en pèlerinage; les Sarrazins ayant détruit N.-D. des Alyscamps à Arles, fondée par Saint-Trophyme et dédiée "à la Vierge encore vivante", il la reconstruit. Le nombre d'églises et d'abbayes qu'il fonde sous le vocable de Marie est si grand que toutes nos provinces en possèdent plusieurs; citons notamment N.-D. de Ligueux entre Périgueux et Brantôme, N.-D. de Montuzet, près de Blaye, l'Abbaye de Notre-Dame la Fleurie à Figeac, celle de Notre-Dame de Camon près de Mirepoix; N.-D. de Piétat à Saint-Savin de Lavedan près d'Argelès, etc...
Ses armées n'ayant d'autre but que d'étendre la foi et de vaincre les païens, il les met sous la protection de Marie et place son image sur ses étendars, fonde, en partant combattre les Sarrazins, le Monastère de N.-D. de Trémolat, auquel il fait don de la "Sainte Chemise de l'Enfant Jésus" faite par la Sainte Vierge. Au cours de cette guerre, campant près de Foix, et "ayant vu dans la nuit une clarté éblouissante et une Dame rayonnante de beauté", il érige la chapelle de N.-D. de Sabart.
Victorieux des Sarrazins, il construit sur le lieu même de ses victoire N.-D. de Montgauzy, près de Foix et N.-D. de Grâces, près de Nîmes où depuis lors, on prie pour les soldats tombés pour l'Eglise et la France (6).
C'est à ce moment que se place un fait capital tant pour l'éclosion des tendresses de Marie pour la France et, par la France pour le monde entier, que pour l'avenir du culte marial dans notre pays:
En 778, Charlemagne se trouve arrêté le long des Pyrénées devant un château-fort occupé par un prince Sarrazin nommé Mirat. De la prise de ce point stratégique dépend l'évangélisation de toutes les contrées environnantes. Plusieurs mois Mirat résiste à tous les aussauts; et, à toutes les sommations de se rendre, à toutes les propositions d'être fait comte et chevalier de Charlemagne et de conserver toutes ses possessions s'il reçoit le baptême, il répond fièrement: "Je ne connais aucun mortel au-dessus de moi et je préfèrerai la mort à la honte d'une capitulation".
Découragé, Charlemagne allait lever le siège quand son aumônier, l'Evêque du Puy, implore avec ferveur Notre-Dame du Puy. Ses prières ne tardent pas à être exaucées, la Vierge intervient enfin, mais "de telle façon qu'elle seule a l'honneur et les avantages de la victoire: "Un grand aigle ayant déposé devant le fort un énorme poisson, Mirat émerveillé du prodige, envoie le poisson à Charlemagne à qui le messager déclare: "Mon maître fait dire qu'il ne saurait craindre la famine; son vivier lui fournit de trop beaux poissons, il te fait présent de celui-là".
L'évêque du Puy obtient alors de monter à la citadelle en parlementaire: "Arrivé près de Mirat, il lui dit. "Puisque vous ne voulez pas vous rendre à Charlemagne, le plus grand des princes, puisqu'il ne vous plaît pas de l'avoir pour suzerain, reconnaissez au moins pour maîtresse la plus noble Dame qui fut jamais, Sainte Marie du Puy, Mère de Dieu. Je suis son serviteur, soyez son chevalier".
"Sans hésiter, Mirat déclara qu'il était prêt à rendre les armes au serviteur de Notre-Dame, à recevoir le baptême, à condition que son comté ne relève jamais, soit pour lui, soit pour ses descendants, qu d'Elle seule". (7). Charlemagne confirma l'accord.
Mirat reçut le baptême des mains de l'Evêque du Puy et prit dès lors le nom de Lorda qui s'est transformé en Lorde et en LOURDES (8). Plus de mille ans avant les appartions de la Vierge, Elle prenait possession de la terre privilégiée de Lourdes en faisait sa propriété, son bien, sa principauté, puisque le comté de Lourdes devenait ainsi par la volonté de son légitime propriétaire et l'accord du Roi de France fief de Notre-Dame du Puy. C'est ainsi que Charlemagne se trouve jouer un rôle à l'origine de l'histoire de Lourdes. Quoi de surprenant dès lors que Marie ait choisi son propre domaine pour descendre ici-bas et de là inonder la France et le monde entier de toutes ses grâces et de ses bénédictions!
Charlemagne avait placé sa gloire et son salut sous la protection de Notre-Dame dont il portait toujours l'image attachée à son cou par une chaîne d'or, et c'est à sa puissante intercession qu'il attribuait le succès de toutes ses entreprises. Aussi voulut-il laisser aux générations futures un témoignage éclatant de sa piété et de sa reconnaissance à Marie: la basilique d'Aix-la-Chapelle.
"Rien ne fut épargné pour rendre cet édifice l'un des plus beaux de l'univers. L'or, le marbre, le porphyre y furent prodigués, les plus précieuses reliques venues de palestine y furent renfermées et afin que rien ne manquât à la gloire de ce monument, l'Empereur invita le Pape Léon VII à venir le consacrer. Le pape se rendit volontiers au désir de Charlemagne et fit lui-même la cérémonie de la consécration, avec une magnificence extraordinaire, en présence de plus de trois cents évêques, archevêques, cardinaux et grands de l'Empire". (9).
C'est dans cette basilique qu'il avait voulue consacrée à Marie qu'il tint à "être couronné Roi des romains pour faire entendre que c'était en quelque sorte des mains de Marie qu'il tenait son sceptre et sa couronne... On croit communément que c'était d'après l'exemple donné par Charlemagne, qu'était venue la coutume qui s'observait autrefois de couronner les rois romains dans la chapelle et devant l'autel de la sainteté du lieu..." (10).
Eginhard, le grand historien contemporain de l'Empereur et son ministre, ajoute: "Il se rendait exactement à cette basilique pour les prières publiques le matin et le soir, et y allait même aux offices de la nuit et à l'heure du Saint Sacrifice, tant que sa santé le lui permettait; il veillait à ce que les cérémonies s'y fissent avec une grande décence; il recommandait sans cesse aux gardiens de ne pas souffrir qu'on y apportât ou qu'on y laissât rien de malpropre ou d'indigne de la Sainte Vierge". (11).
Le culte qu'il rendait à la Sainte Vierge lui inspira également celui du Saint Esprit et il composa en l'honneur de la Troisième personne de la Trinité cet admirable appel à la lumière divine qu'est le "VENI CREATOR SPIRITUS". (12). Son appel fut entendu, les magifiques Capitulaires de l'Empereur, où il décide que toutes les lois de l'Eglise seront lois de son Empire, en sont la preuve éclatante.
Sentant sa fin prochaine, l'Empereur, qui avait été si grand pendant sa vie, fut aussi grand devant la mort; confiant dans la Reine du Ciel, qu'il avait si bien servie, il voulut être enterré, une statue de Marie sur la poitrine, dans la basilique d'Aix-la-Chapelle qu'il avait édifiée en l'honneur de sa divine Protectrice.
Son fils, Louis le Débonnaire, auquel l'Empereur avait - ainsi qu'à tous ses autres enfants - inculqué l'amour de Marie, demeure toujours fidèle à cette dévotion. Il portait sans cesse sur lui l'image de la Vierge et souvent - même au cours de ses chasses - on le voyait se retirer à l'écart et prier à genoux devant cette image.
"En 816, il publia une Ordonnance autorisant le Comte Beggon, à restaurer le monastère de Saint-Maur des Fossés, contenant la Chapelle de Notre-Dame des Miracles. La tradition veut que ce sanctuaire marial ait été, comme celui de Notre-Dame des Ermites, à Einsiedeln, consacré par Notre-Seigneur lui-même. Louis accorda à Notre-Dame de Cambrai et aux territoires qui en dépendaient, l'immunité et donna pour le luminaire tout ce que le fisc en retirait comme impôt". (13).
Charles le Chauve à son tour continua cette tradition: il fit don à Notre-Dame de Chartres du voile de la Sainte Vierge, que l'Impératrice Irène de Constantinople avait envoyé à Charlemagne.
"Il aimait venir prier dans le sanctuaire de Notre-Dame du Marillais, au diocèse d'Angers. Il donna des privilèges et des richesses à l'Eglise Notre-Dame de la Daurade, à Toulouse. On lui attribue la construction du clocher octogonal du sanctuaire de Notre-Dame de Bethléem, à Ferrières, clocher qui s'écroula en 1739. Le 6 Mai 877, il dédia une abbaye (depuis l'abbaye de Saint Corneille), à Notre-Dame de Karlopole: Notre-Dame de Compiègne... Par ses dons abondants et la restitution des biens confisqueés auparavant à la mense archiépiscopale, il contribua à la construction de la cathédrale de Reims. En sa présence, l'archevêque Hincmar consacra la nouvelle église le 19 octobre 852, et les noms de ces deux bienfaiteurs furent gravés sur l'autel majeur détruit en 1746. Hincmar était grand dévôt de Marie, au point qu'on écrivit dans son épitaphe: Sis pia, cultori, sancta maria, tuo. "Sois, ô sainte Marie, douce à ton dévôt".
Louis le Bègue se fera enterrer dans l'église construite par son Père à Compiègne (14).
Après la déposition de Charles le Gros, son épouse, Sainte Richarde, parente de Sainte Odile, se réfugia en Alsace et fonda le monastère des bénédictines d'Andlau-au-Val et une église en l'honneur de Marie. "A son tombeau, dit un ancien bréviaire de Strasbourg, les aveugles voient, les boîteux marchent, les paralytiques sont guéris, les possédés sont délivrés, les malades de toutes sortes reçoivent du soulagement".

Depuis la mort de Charlemange, les incursions des Normands devenaient de plus en plus fréquentes, et ces nouveaux barbares détruisaient tout sur leur passage, pillant, incendiant, violant, égorgeant, etc.... Nulle part les populations n'étaient en sûreté. Une fois de plus Marie allait porter secours à son peuple:
En 885, lors du siège de Paris, l'Evêque Gauzelin, étant sur les remparts et assistant impuissant aux cruautés inouïes des barbares pirates, leva les mains vers Marie, secours des chrétiens et récita, en larmes, la prière suivante:
"Auguste Mère du Rédempteur et du salut du monde, Etoile radieuse de la mer qui effacez tous les astres par votre éclat, écoutez favorablement la prière du serviteur qui vous implore!". Ayant achevé sa prière, il prit un arc, tira une flèche sur le chef Normand qui roula dans la poussière. Les Normands épouvantés par la mort de leur chef, s'enfuirent. Paris était sauvée (15). A cette époque, la ville tout entière était consacrée à Marie.
Quelques années plus tard, en 911, Rollon, chef de ces pirates met le siège devant Chartres. L'évêque fait appel à Robert duc de France dont le Père c'est immortalisé contre ces nouveaux envahisseurs, à Richard duc de Bourgogne et à Eble, comte de Poitiers, qui répondent à son appel. Un samedi, jour de la Sainte Vierge, le 20 juillet, le pieux évêque ayant prié avec plus de ferveur et de confiance que jamais Notre-Dame, sort du trésor de sa cathédrale le voile de la Sainte Vierge, le porte lui-même en tête des troupes qui foncent sur les assiégeants. A la vue de cet étendard, les Normens pris de panique, perdent six mille huit cents des leurs et sont mis en pleine déroute. Marie avait sauvé la ville, Elle allait faire mieux encore: Rollon, très impressionné par la cause se sa défaite se retire sur Rouen, où il trouve le salut. Le Roi Charles le Simple prescrit à l'Archevêque de Rouen de proposer à Rollon de se convertir moyennant quoi il lui donnerait la province allant de l'Océan au cours de l'Audelle et la main de sa fille. Rollon accepte et reçoit le baptême. Par Marie, Rollon et les Normands avaient trouvé le chemin de Jésus. Un nouveau peuple entrait dans le giron de l'Eglise, les incursions des pirates cessèrent et la France recouvra la paix et la sécurité (16).
Une fois convertis, les Normands vont reconnaître Marie pour leur Reine et lui manifester une fidélité et une dévotion touchantes. Rollon, en l'honneur de Celle qu'il appelle Madame Sainte Marie, rebâtit N.-D. de Rouen où il voudra être enterré, enrichit N.-D. de Bayeux et dote N.-D. d'Evreux. Dans leurs courses aventureuses les Normands se comportent en chevaliers de Marie et lui font une large part de leur butin. Après avoir triomphé des Sarrazins, Tancrède et Robert Guiscard envoient à l'Evêque de Coutances, Geoffroy de Maubray, assez d'agent pour construire cette cathédrale Sainte Marie, dont Vauban disait "Quel est le fou sublime qui a jeté cette merveille dans les airs." (17).
Au cours de ces luttes héroïque, Marie avait suscité une nouvelle branche de la Race Royale des Francs, celle de Robert le Fort et des ducs de France, la préparant à monter sur le trône. Les Capétiens allaient dès lors donner au culte de Marie son plein épanouissement en France.
La branche carolingienne qui s'éteignait, n'avait pas été inférieure à celle des Mérovingiens quant à la sainteté. La Vie des Saints de Mgr Paul Guérin et les bollandistes mentionnent une quarantaine de Saints appartenant à la famille de Chalemagne.

(1) Bathild Bouniol: "La France Héroïque". Cité par l'abbé Périgaud: "Le Baptême de la France". Pp. 361 et 362.
(2) P. Ubald: "Les trois Frances". Pp. 477 et 478.
(3) Recueil des Hist. des Gaules et de la France: III, 316 E. (Annales du Moine de St-Gal); 318, c (Chronique de St Benigne), 701 (Annales des Francs de l'abbé du Four, etc. Hamon (IV 188) assure que cette bataille eut lieu le 8 septembre, ce qui aurait développé encore la célébrité de la fête de la nativité, mais les autres auteurs parlent d'octobre.
(4) C'est en souvenir de cette victoire d'Avignon que son petit-fils, Charlemagne, fit construire le sanctuaire de N.-D. de Rochefort et restaura la basilique de N.D. des Doms que la tradition dit avoir été consacrée par Notre-Seigneur lui-même au cours d'une apparition. Cette consécration miraculeuse est confirmée par deux bulles pontificales, celle de Jean XXII en 1316 et celle de Sixte IV en date du 21 Novembre 1475. (Voir Hamon: op. cit. VII, 5 et 6).
Peron-Vrau: dieu et la France, p. 71.
"Consécration miraculeuse de N.-D. des Doms", curieux mémoire publié à Maseille en 1862, chez Marius Olive, 5e édition.
Bories "La Royale couronne des Rois d'Arles" - Dom Mège: "La sainte Montagne de N.-D. de Grâce de Rochefort - Hamon: op. cit. VII, 101.
(5) M. Guillier Turgis: "Marie Reine de France", p. 150.
(6) Pour tous ces détails, voir: Hamon "Histoire du culte de la Sainte Vierge en France" en sept volumes et M. Guillier Turgis: "Marie Reine de France".
(7) P. Barrau de Lorde "Un miracle avant la lettre au pays des miracles" article publié d'après les archives de la maison de Lorde (Express du Midi; 3 Juillet 1933).
(8) Louis Guérin. "Lourdes", page 8. Paris 1930
(9) R. P. Huguet, Mariste "Trésor, historique des Enfants de Marie, T. II, p. 55.
(10) Eginhard "Vie de Charlemagne" Chap. XXVI - Cité par Dom Bouquet "Recueil des Historiens des Gaules et de la France" tome V. p. 99 C, voir également le même recueil "Les grandes chroniques de Saint-Denis" (Livre III, Cap. I et Livre IV, Cap. II) tome V. pp. 264 et 285).
(11) Abbé Dessailly. "Le grand Testament de Saint-Rémi" p. 109.
(12) Abbé Buron: "Marie det la Maison de France". Revue des Prêtres de Marie, Reine des Coeurs, décembre 1938. - A Saint-Laurent-sur-Sèvre (Vendée).
(13) Pour tous ces faits consulter Dom Bouquet "Recueil des Historiens des Gaules et de la France". tome VII, p. 80 A et 274 B; Tome VIII, p. 80 A.
(14) Voir le poète contemporain Abbon - Chant I vers 328. Hamon - op. cit. I, pp. 14 à 16.
(15) Toutes les références indiqueées ci-après sont celles du "Recueil des Historiens des Gaules et de la France". Le miracle de Chartres est relaté par les historiens suivants:
"Historia Normannorum" ex Willemi Gemeticensis Monachi VIII, 256 I)
"Ex alio fragmento historiae franciae" id. p. 302 C.
"Brevi chronico S. Martini Turonensi" id. 316 D.
"Chronique de Hugue, moine de Fleury sur les Rois modernes des Francs" id. pp. 318 A et 322 A.
"Histoire d'Orderie Vital, Moine de Saint Evroul" tome IX, p. 10 B.
"Ex chronic. Rotomag." id., p. 87 D.
"Ex chron. S. Florentii in Prob. novae Hist. Britanniae", id. 87 D.
Les historiens suivants relatent seulement le baptême de Rollon et son mariage avec Gisle, fille de Charles le Simple:
Ex chron. Roberti Abbatis S. Michaelis, edito ab Acherio ad Calcens Operum Guibert Abbatis Novigenti - id. p. 87 E.
"Ex chronico Piscanensi" d'après Labbe - id. 87 E, etc.
(16) Voir Mgr Ricard "La Mission de la France" p. 150.

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